Lundi 15 février 2016 à 18:44
La neige a fondu, je n'ai plus besoin de la couverture.
Les miennes sont arrivées et rangées dans le placard qui nous est réservé.
Mais avec la pluie qui tombe sans arrêt ou par intermittence,
le manège est pratique pour travailler ou au moins pour se défouler.
L'autre jour, elle voulait me tester en liberté,
et j'ai désobéi et je suis partie faire l'idiote avec des bonds toute seule.
Elle m'a ignorée et je suis revenue à ses pieds comme la bonne fille que je suis finalement.
Puis nous avons effectué quelques exercices.
Le lendemain, nous avions à nouveau un cours particulier,
et sa nouvelle idée est de passer le premier niveau de l'équitation éthologique.
Elle apprend vite la théorie et moi la pratique.
Je devine leurs gestes même avant qu'elles le fassent.
Je suis une experte dans la lecture des corps.
La monitrice super sympa, aussi blonde qu'elle est brune,
m'a recadrée, j'avais tendance à rentrer dans sa bulle et a l'occupé.
Alors, j'ai repris ma place en allongeant ma tête pour les carottes.
Depuis, elle fait attention, et tente de me faire changer de direction
avec la petite longe pour travailler sur le cercle.
Elle a du mal à m'envoyer de côté et déplacer mes épaules.
C'est plus difficile sur la gauche que sur la droite.
Mais le geste vient et je m'éloigne.
Heureusement, elle comprend que me longer,
c'est un peu rasoir et encore je suis polie.
Alors l'autre jour, elle m'a montée sans les étriers.
Et sentir comment je réagis à la pression des jambes et du bassin.
Elle a changé mon mors, froid en métal, par un autre en résine avec des gros canons.
Depuis, je mets sur la main plus facilement, puis c'est plus agréable en bouche.
Je cesse de tirer sur les rênes, pour qu'elle les allonge,
ses mains sont plus fixes et j'ai de meilleurs points de repère.
Sa position générale s'est bien améliorée,
je sens la différence sur mon dos.
Par contre quand nous sommes à plusieurs dans le manège,
surtout en cours collectif.
Je ne me gêne pas pour montrer ma contrariété,
en baissant les oreilles et menaçant les copains.
Maintenant, elle me dit "non".
Comme pour le passage de sangle, quand je réagis, je n'ai pas de carottes.
Alors je reste tranquille, elle me sangle toujours doucement et les carottes arrivent.
Je ne rouspère pas, quand elle fait des câlins au vieux papy qui se promène devant nos boxes,
elle a toujours un geste gentil pour lui et des carottes.
Quelquefois il rentre dans mon box, quand la porte est ouverte,
mais je ne dis rien.
Enfin, voilà quelques nouvelles de ma vie.
J'aime bien avoir des copains, mais la paix je l'apprécie aussi,
nous sommes faites pour nous entendre d'après les autres personnes présentes là-bas.