Dimanche 31 octobre 2010 à 8:42
elle a constaté des trous dans mes poils.
Je me gratte dans le dos,
des croûtes se sont formées.
Elle me tartine de crème
qui colle et agglutine mes poils.
Dès qu'un de mes poils est tiré,
je crie.
Je suis un hyper sensible de contact
mais j'aime bien les calins sur la tête.
L'examen attentif continue,
puis une décision s'impose,
je me retrouve enfermer dans une boite de transport.
J'ai compris,
quelle va être notre destination.
Je me retrouve dans une salle d'attente,
où beaucoup de chats et de chiens attendent d'être vus par le veto.
Je fais l'admiration du public et des enfants,
je suis tellement magnifique.
Elle me caresse,
pendant ce temps,
je suis résigné...
La porte s'ouvre,
c'est à notre tour,
elle me dépose sur la table de consultation.
La veto m'examine,
je la reconnais,
elle m'avait coupé les dents
quand je les avais cassés.
Elles discutent,
lui demande si il y a de nouveaux arrivés,
je suis le dernier de la tribu des touffes poilues.
Comme si j'avais subi un stress...
Mais elle découvre d'autres traces dans mes poils,
situées sur ma tête et dans le cou.
Du coup le diagnostic s'infléchit,
elle récupère des poils pour procéder à un test,
les résultats seront pour la semaine prochaine.
Je crie,
je me débats,
je tente de fuir et de sauter de la table.
Non, mes tentatives demeurent vaines,
elle me traite de PUMA,
je suis un paisible herbivore.
Je n'aime pas les humains,
mais mes congénères.
Une exception à noter pour ma famille d'accueil.
Le veto me dépose des gouttes dans la nuque,
qui traite et me débarrasse de mes problèmes.
Sauf si le test est positif,
j'aurais le droit à un bain une par semaine chez eux.
Quelle horreur!
Surtout avec mes poils longs,
que vais je faire?
Vendredi 29 octobre 2010 à 10:44
où tous les bâtiments s'imbriquent
et communiquent les uns dans les autres.
De nombreux instituts archispécialisées
ponctuent les longs couloirs.
Des miliers de documents s'accumulent,
classés, archivés, consultables pour la plupart d'entre eux.
Un de mes endroits préférés vous accueille
comme un salon avec des canapés profonds.
La bibliothèque et sa mezzanine
où sont disponibles un nombre incalculable d'oeuvres
ainsi que des ouvrages dans toutes les langues
d'auteurs plus ou moins connus.
Quelques années déjà,
que j'y vais régulièrement.
J'ai découvert cette caverne d'Ali Baba,
grâce à un avis précieux et avisé.
Je n'aurais jamais imaginé
que son accès soit aussi simple et aussi aisé.
Ni le plaisir que j'aurais d'y travailler.
Vendredi 29 octobre 2010 à 9:14
Passage de porte,
demande tout un art,
pour des petites peluches.
Quand elle s'ouvre vers l'extérieur,
nous la poussons avec notre tête,
comme les chats.
Sinon, nous tentons d'utiliser nos pattes,
mais c'est plus difficile.
Matteo y parvient le mieux,
comme il est plus grand que nous.
Me voici à l'oeuvre en deux étapes.IL me faut un peu de temps pour y parvenir.
Et Pfft je suis passée,
admirez le travail.
Lundi 25 octobre 2010 à 21:35
Quelle ne fut pas ma joie de la voir arriver,
mes deux autres copines étaient parties bien avant moi.
Elle me prépara rapidement,
un manteau de boue couvrait mes poils.
J'eus droit à l'étrille américaine,
arrondie en fer,
elle me nettoya sur tout le corps
avec une grande habitude.
La boue vola en poussières.
J'essayais de localiser les autres,
mais le téléphone fut plus efficace.
Nous devions être deux,
nous fûmes quatre.
Les chemins étaient détrempés,
mais leur connaissance approfondie
nous permis de trotter et même de galoper
sur une surface souple sous nos sabots.
YOUPIE, elle accepte de galoper,
je ressemblais à un accent circonflexe,
à un moment donné, parait-il.
Puis de quatre,
deux nous quittèrent pour prolonger la balade.
Je les appelais, mais elles ne m'ont pas répondu.
Je continuais avec la petite jument noire,
ma copine des samedis.
A nouveau du trot,
je saute les flaques d'eau,
des tentatives de galop,
je ne veux pas embarquer,
je suis gentil...
A nouveau,
ma copine me lâche pour rentrer au box,
elle s'est sauvée sur la route,
sans inquiéter le chef du troupeau...
Je retourne au pré,
retrouver mes copains.
Les deux autres reviennent,
elles sont en sueur...
C'est malin.
Notre balade ressemble
aux diverses entrées en imitation
d'une pièce musicale, l'exorde
et la fin à une coda,
sans l'accompagnement rythmique de la pluie.
Dimanche 24 octobre 2010 à 10:11
La pluie intermittente les a découragées,
elles reviendront cet après-midi.
Les nuages s'accrochent aux flancs des montagnes,
et nous caressent de leur bruine mouillée.
Notre pelage a poussé,
polaire intégré pour l'une,
épaisse couverture de laine pour les autres.
Ma couleur rousse s'est réchauffée,
je peux me confondre avec la nature environnante.
Me prendre pour une feuille d'automne,
vivante, bougeante,
et hennissante.
Entre le soleil a percé,
mais je suis tout mouillé,
mes crins pendent lamentablement,
mes poils sont collés.
J'espère que je vais sécher d'ici toute à l'heure...
Je l'attends...