Dimanche 30 octobre 2011 à 15:58

Je reviens de loin, petite peluche grise et blanche,
à la suite d'une banale opération de limage de dents,
ma digestion a été interrompue pendant neuf heures.
Je ne mangeais plus et j'avais mal aux dents.
Heureusement, elle l'a vu tout de suite,
nourrie à la seringue, je n'avais plus faim.
J'ai beaucoup maigri, deux cents grammes.
Puis avec des granules dilués dans l'eau,
j'ai remonté la pente tout doucement.
Avec le veto, elles ont parlé de me laisser partir,
mais elle n'a jamais voulu.
Son obstination a triomphé.
Je me maintenais propre en faisant ma toilette.
Elle me nourrissait entre cinq et sept fois par jour.
Tous les parfums de petits pots, elle a  essayé,
mais je préfère les carottes et les haricots verts.
Mon oeil coule toujours, nettoyé régulièrement.
Je grelottais car je ne mangeais pas assez,
elle a placé ma caisse et ma maison près du radiateur.
J'ai repris le dessus,
je mange toute seule surtout les carottes et les endives,
je plonge ma tête pour déguster la purée de haricots verts.
Quand je n'en veux plus, je détourne ma tête de la seringue,
en général, elle n'insiste plus ou juste pour finir le pot.
Quand j'ai faim, je me place devant le bar des gamelles.
Elle a compris, je suis très explicite.
Dans ma caisse, j'ai des flocons d'avoine à disposition
et j'apprécie le nouveau foin que je savoure.
Quand Matteo vient dans ma caisse,
je crie très fort et elle vient l'enlever ou il part tout seul.
J'ai repris quarante grammes, mon poids reste stable depuis.
Elle s'occupe de moi trois par jour, mais je me débrouille.
J'ai le sens des hauteurs, je fais attention au vide à côté de moi.
Des ses bras, je me colle et  elle me transporte sur sa main,
je peux me recroqueviller sur moi-même et tenir peu de place
pendant qu'elle me déplace d'un endroit à l'autre de la maison.
Je reconnais la boite de transport pour aller chez le veto,
et à sa voix, je tourne ma petite tête.
Une fois tous les quinze jours me suffit.
Je crois  que cette semaine j'y échappe... Cool
Une semaine de gagner!

Jeudi 27 octobre 2011 à 19:05

J'ai choisi une dizaine de livres en ligne dans une bibliothèque,
ils sont venus dans la journée,
j'ai dû y retourner deux fois,
j'ai effectué un tri sévère,
cinq sont repartis dans les caves des magasins
car ils me sont d'aucune utilité
ou je me noie encore une fois.
Je vois le chemin parcouru depuis.
j'ai photocopié quelques pages.
Mais je ne suis pas sûre que tout sera utilisé.
J'ai vérifié les références qu'on m'a données,
mais elles ne recoupent pas le sujet en question.
Beaucoup de livres sont en allemand, même en gothique,
mais seules quelques données me paraissent apporter un plus,
que j'introduirais dans la rédaction du texte.
J'ai encore trouvé un livre sur ma passion, les modes,
mais j'espère le commander pour l'avoir sous la main.



Mardi 25 octobre 2011 à 19:20

Comment faire quand on rédige un texte de rien oublier,
le nombre de fois où je me dis,
"tiens je peux encore rajouter tel ou tel élément",
suite à modifier l'ordre du texte par la suite.
Vive les ordinateurs,
les petits et les grands.
Copier, coller,  me sauve bien la vie.
J'ai un plan de ce chapitre avec des sections,
mais je bouscule souvent l'ordonnance.
Souvent en marchant, il me vient une idée.
Je trouve des indications dans les lesouvrages et dans  traités en latin à traduire.
Je comprends le sens général, mais mes phrases sont à revoir.
En fait, je résume les idées,
à moins que les traductions soient vérifiées...
Je rajoute toujours des éléments pour compléter,
je trouve toujours des nouveautés à apporter...
Mais bon si des suggestions sont à faire,
je serais intéressée.

Dimanche 23 octobre 2011 à 20:59

La forêt cache les ombres,
des fantômes apparaissent au coin des arbres,
des allées pleines par les beaux jours,
désertes en ces heures matinales.
Le brouillard dense, disperse des gouttes de pluie,
atmosphère ouatée, nous enveloppe dans la fraicheur de l'automne.
Un moteur résonne dans la forêt, tout de suite détecté par les oreilles en mouvement.
Une bonne surprise pour les connaisseurs,
un divertissement pour la matinée.
Deux oreilles surveillent les alentours,
en marchant elles se pointent en avant ou en arrière,
elles sont flexibles et peuvent s'orienter dans plusieurs directions.
Des noisettes jonchent le sol, une délectable friandise inhabituelle.
Ses mouvements sont anticipés surtout dans la course,
arrêts brutaux et imprévisibles, manque d'endurance, parsemés de rires.
Des tentatives de décodage de nos mouvements respectifs sont instructifs pour les deux.
Une meilleure compréhension réside dans la consolidation de ce lien privilégié,
sans pour autant oublier les bonnes manières et les apprentissages de cet été.
Mes oreilles récoltent des confidences que je ne divulguerais pas.

Qui suis-je?


Samedi 22 octobre 2011 à 16:54

Depuis quelques semaines déjà,
nous partons à l'aventure tous les deux.
Je suis sorti tout seul du champ cette semaine,
cette nuit, les pompiers m'ont trouvé et appelé le patron.
Mais j'ai compris la technique de passer sous les fils,
depuis que la petite jument noire le pratique,
mais cette année, elle est très sage.

Ce matin, sous le brouillard,
trois copines sont parties en randonnée,
moi je suis resté tout seul.
Mais elle est venue pour me promener.
L'humidité traverse les couches de vêtements,
la marche reste le meilleur chauffage naturel pour nous deux.
Nous avons élargi les chemins utilisés,
des bennes roulent trop vite dans ses chemins de terre,
à chaque fois, nous sommes dans les champs.
Mais la surprise du jour,
une visite à la boulangerie,
la fenêtre s'est ouverte,
je n'ai pas sursauté,
la dame m'a donné plusieurs morceaux de brioche.
Pendant ce temps, elle mangeait une brioche aux pépites.
Puis elle a  payé, l'argent est passé sous mon nez,
mais ne m'intéresse pas.
Le soleil commence à percer sous la  brume qui se lève.
Puis tranquillement, retour dans le pré,
où nous passons les dernières semaines d'octobre.
La pluie de mercredi et nos sabots ont creusé le sol.

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