laissant à peine aux gens le temps de réagir.
Quelques nuages précurseurs,
annonçaient un changement de temps,
mais personne n'y prêtait attention.
Seul le cheval inquiet, demanda à rentrer
pour se mettre à l'abri et sa cavalière aussi.
Un ciel gris, sombre et menaçant
et la force du vent ployait les branches.
Les arbres ondoyaient, gémissaient
criaient jusqu'à leur point de rupture.
Certains protégés par les habitations bougeaient,
leurs feuilles ondoyaient sauvagement.
Leurs ramures en déséquilibre
offraient trop de prise au vent.
Sous une rafale plus violente que les autres,
la branche fut arrachée et tomba violemment sur le sol.
Elle épargna le toit du garage voisin.
Un fruitier eut tout son feuillage décapité.
Cet orme planté avec amour
pour ses couleurs exceptionnelles automnales
grandit rapidement et sans surveillance spécifique.
On le laissa s'épanouir et exploser vers le ciel.
Ce passage violent, fit craindre pour les gens,
hypocrisie, seul le garage repose à côté,
les voisins habitent à plusieurs mètres,
et rares sont les gens qui passent sous son ombre épaisse.
Il fut décidé de le supprimer,
des conversations inutiles et nombreuses
pour nous convaincre de cette nécessité.
Qu'il devenait dangereux, certes,
il était en déséquilibre et
offrait trop de prise au vent,
mais pas pour nous rabâcher les oreilles,
de la venue prochaine et incertaine d'un bucheron.
Ce matin ils sont venus,
certains étaient au courant,
mais ont oublié de nous prévenir,
par contre, vanter leurs mérites toute la journée...
Un coup de scie,
et le voilà réduit à néant.
Les branches vont servir de bois de chauffage.
Le reste est réduit en poudre.
Faire du sentimental,
pour dire qu'il aurait pu tuer quelqu'un.
Qui aurait l'idée de se mettre dessous,
un jour de tempête.
Certes il ployait méchamment les jours de tempête,
mais le saule voisin qui perd ses branches régulièrement,
est toujours là.
