Lundi 10 octobre 2011 à 21:38

Je vous écris d'Amarante,
Alpha et Omega connait semble-t-il des problèmes liés à l'âge.
Il travaille constamment depuis trois ans et demi,
mais compte quelques années de plus.
Sa mémoire n'est pas saturée,
mais  sur internet en fouillant sur ses sites préférés,
il se bloque, la page ne bouge plus et revient ensuite.
De temps en temps, plus rien ne répond
sans trop savoir pourquoi.
Il n'aime plus que faire une seule chose à la fois,
et non plus tout en parallèle.
Il ne fonctionne qu'avec le courant électrique,
la batterie est pratiquement inopérante.
Ce n'est pas le problème le plus important.
Il est en consultation limitée,
tandis que moi je tourne à plein régime.
Selon ses humeurs, il ne ronchonne pas au travail,
nous avons collaboré  de bonne humeur
et conjointement sur son site préféré où les textes datent du 16e
et tenez-vous bien sont en latin.
Elle s'éclate!
Nous ne sommes pas équipés de traducteur de latin intégré,
les dictionnaires en ligne sont souvent consultés.
Elle prend  des notes sur Amarante,
tandis qu'Alpha et Omega sert de référent
à cause de son écran plus grand.
Enfin ces derniers amusements.
Elle trouve même des traités à lire en ligne
sur d'autres sites.
Elle doit approcher entre vingt et trente traités lus,
et travaille sur quatre ou cinq dont elle a traduit les textes
qui l'intéressaient plus particulièrement.
EN attendant, je vous ai fait part des dernières nouvelles,
je n'ai pas encore inauguré les sacoches du cheval.

 

 

Samedi 8 octobre 2011 à 20:58

Une pluie froide s'abat sur nous,
nous n'avons pourtant rien fait au ciel,
nous pauvres herbivores.
Elle nous bat les flancs, dégouline le long de nos crinières.
Les arbres ne nous offrent plus l'abri de leurs feuilles.
Elles tombent sur le sol détrempé et jonchent  à présent la prairie d'un tapis ocre.
Les jours se raccourcissent sérieusement.
La douceur de ces jours de septembre est bien finie,
ce prolongement inattendu a renforcé notre complicité commune.
Nous avions oublié la rigueur des mois d'hiver.
Le vent traverse notre robe dont les poils commencent à s'épaissir.
Nous courbons la tête sous ces assauts répétés et glacials
en se protégeant deux à deux pour offrir le moins possible de prise au vent et à la pluie.
Ce matin elles ne sont pas venues, la pluie les a découragées sans un aucun doute.
Bientôt, nous retournons au chaud et nous regarderons la pluie en pensant :
"Qu'on est bien chez soi".

Jeudi 6 octobre 2011 à 18:21

Elle venue tôt cet après midi,
mais je ne sais pas à quoi elle pensait.
Elle me disait  rien, j'étais un modèle de sagesse,
elle m'a sellé puis on a marché pendant trois kilomètres.
La rivière coulait doucement,
le soleil passait à travers les nuages des feuilles,
Quelques rares passants ne troublaient pas nos pas.
Elle observait la nature et me demandait comment je la voyais.
Elle me fit monter les escaliers, une nouveauté qui ne présentait pas de difficultés,
Les marches étaient suffisamment larges pour mes quatre pieds.
Une grosse machine coupait le mais pendant que je mangeais l'herbe encore verte.
Je n'ai pas eu de grandes frayeurs, mais un homme courbé dans les noyers m'a surpris davantage.
Elle a fit une halte aux  écuries, où ils organisent un barbecue pour ce week end.
Ils ont pris la décision de nous changer de pré.
Dans l'autre, l'herbe se faisait rare.
La petite jument noire voulait sortir avec nous,
elle nous a emmené tous les deux au pré,
j'étais tellement content, que j'ai manifesté ma joie par  quelques sauts.
Nous avons pris l'habitude de marcher côte à côte à la longe,
avec elle entre nous et de respecter les politesses de base,
sinon elle nous les fait respecter.
SI je dépasse certaines limites de sécurité avec la petite jument noire,
elle me les rappelle vertement avec une oreille vengeuse
et sinon l'un des posterieurs se détend dans ma direction.
Le dernier mois que nous passons dehors avant de rentrer dans les écuries,
sauf si le temps le permet, avec un rajout régulier de bottes de foin.





Dimanche 2 octobre 2011 à 20:42

Le brouillard levé, elle est déjà là avec les sacoches, la thermos bien à l'abri,
Elle part en marchant à mes côtés pour entreprendre la plus longue sortie en duo.
Son idée, rallier le village voisin pour souhaiter l'anniversaire à la petite fille de son amie.
Je connais le chemin, nous l'avons fait hier matin à quatre.
Après la traversée de la grande route, pendant qu'elle me ressangle et boit son café,
je savoure l'herbe à mes pieds et une voiture attelée passe dans l'étroit chemin.
Montée tranquille entre les vignes rousses, ma couleur devient à la mode.
LA vue est  imprenable, un paysage comme les impressionnistes,
moins comme Nicolas de Staël avec ses  masses brutes de couleurs.
Puis arrivée dans le village, mes sabots martèlent la chaussée et j'évite les plaques.
Elle rentre dans un jardin, une voiture manque,
la petite m'aperçoit à la fenêtre, drôle d'endroit pour entamer une conversation,
puis elle descend faire ma connaissance, la chienne de la maison aboie comme une folle.
Elle m'attache à un anneau selon leur souhait, je préfère la liberté.
Je ne suis pas amateur de raisin, pourtant à ma disposition. 
La voiture rouge rentre, elle me caresse et disparaissent sous la tonnelle.
Je reste tranquille et tout d'un coup j'appelle, êtes vous là?
Du coup, elles ramènent leurs chaises à côté de moi.
Puis, elles discutent abondemment, je n'ai pas écouté, je ne suis pas indiscret.
Nous partons dans la rue, où je la suis comme un chien.
Elle remonte sur mon dos, une voiture dérape pendant son virage,
ils se croient sur un circuit automobile...
Puis nous prenons la côte au trot, où elle croise des promeneurs aperçus la veille.
Elle discute avec eux en prenant un café et moi, je mange.
Puis nous regagnons notre chemin, je m'arrête devant l'écurie, 
en appelant pour savoir si ma foi des copains sont là.
Personne me répond, je repars pour regagner  ma prairie où mes copines m'attendent.
J'ai dû transmettre ma virée à Mattéo.
 

Samedi 1er octobre 2011 à 16:24

Je suis en colère contre une amie très ancienne ma foi,
qui n'a jamais le temps de m'appeler,
ni de me demander de mes nouvelles.
Je ne pouvais pas passer  pour l'anniversaire de sa fille,
je travaille toute la journée.
Je tente de dire bonjour entre deux,
quand elle est disponible et moi aussi,
mais elle part faire des courses.
Repasses cet après-midi, elle sera là,
mais je n'ai pas envie de revenir sur mes pas.
Je ne suis pas à sa disposition,
je lui propose de repasser demain avec le cheval,
elle est d'accord,
mais je suis pas sûre d'en avoir envie.
Elle est très occupée par son travail,
comme tout le monde,
par ses activités nombreuses
où elle voit ses amis avec lesquels
elle partage des occupations communes.
Et ses problèmes de santé pas bien méchants, juste gênants...
Je pense que je ne lui manque pas,
vu le nombre de fois qu'elle m'appelle...
Je tente un dernier essai et après je laisse courir...
MAtteo  dit que je fume...

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