chargé de nuages de neige.
Cette espace bleue se déplace,
avance, se transforme
sous l'action d'un léger vent froid.
Pourtant, la neige tombe mollement,
sans effort, légèrement.
Cette étrange lumière persiste,
rappelle celle des pays du Nord.
Le silence demeure,
entrecoupée par les sabots du cheval.
Le bleu se renforce, s'atténue au gré des nuages.
Bien vif,
les contrastes changent, s'intensifient,
contre la ramure dénudée des arbres.
Des oiseaux s'éparpillent surpris par notre présence.
Mais la quiétude perdure dans la nature.
Je suis sortie aussi me promener, tout à l'heure, laissant pour un temps Spinoza seul à la maison : il neigeait. Et j'ai la chance de vivre un peu en dehors des quartiers fous de la ville, alors c'était silence total, exactement comme tu le décris. Il y avait presque 20cm de neige, toute légère, très poudreuse.
Il ne manquait en fait à la balade qu'un ami cheval, la cadence de son pas, l'encolure qui balance.
:)
Merci pour ton passage, aussi. C'est amusant : tes souvenirs de philosophie de l'art sont atroces, alors que les miens, qui renvoient à mes premiers cours de philo' en classe de terminale, me laissent un goût de soif d'encore. Je trouvais fascinant de penser l'harmonie. (Ce que je détestais, au début, par contre, c'était la philosophie de la technique, des sciences et du travail. Maintenant, je ne vois plus les choses de façon aussi fragmentaire et tranchée et je les ai intégrées à ma pensée, mais c'est vrai qu'on a toujours, spontanément, plus d'empathie pour certains domaines et certaines manières de penser, que pour d'autres).