elle est venue nous voir entre deux averses.
Muesla a reconnu sa voiture avant moi,
elle ne m'a pas appelé,
je reconnais bien mon nom et j'obéis.
Muesla m'a devancé.
L'herbe sèche l'a fait ressembler à un bibendum poilu.
Moi aussi, mais comme je suis plus grand,
c'est plus discret.
Au retour de leur petite promenade,
je l'ai suivi, je me suis isolé du groupe,
pour profiter de sa présence.
Pendant une heure,
nous sommes restés côte à côte,
sans bouger,
juste mes oreilles s'inclinaient
en fonction de l'entourage immédiat,
des bruits, des mouvements...
Elle me caressait l'encolure,
la tête...
Je scanne avec mon nez sa polaire,
pour sentir la présence de quelques friandises.
Du coup, je l'attrape avec mes dents
pour lui faire comprendre mon envie...
Sans espoir, il me reste que l'herbe...
